Immersion culturelle à Madagascar : traditions et coutumes de l’île Rouge

Des espèces endémiques, des lémuriens, de la savane, des baobabs… Voyager à Madagascar est une occasion unique de découvrir son exceptionnelle biodiversité. Un séjour sur l’île Rouge permet aussi de rencontrer des gens accueillants, aimables et souriants. D’ailleurs, les différentes communautés ethniques qui façonnent le peuple malgache en font un véritable melting pot culturel. Ayant leurs traditions et leurs coutumes respectives, elles rendent les découvertes culturelles à Madagascar plus que passionnantes.

Les us et coutumes à Madagascar

L’île Rouge a une culture assez spéciale, construite sur celles des aïeux venus de tous les horizons. À Antananarivo, en l’occurrence dans les hauts plateaux, l’influence culturelle française et asiatique est pour ainsi dire dominante. Au niveau des régions côtières par contre, celle des civilisations africaines et arabes se fait plus ressentir.

Pour s’en apercevoir, il est conseillé de réaliser un circuit sur mesure à travers le pays lors d’un voyage à Madagascar avec Marco Vasco par exemple. En tout cas, les Malgaches ont tendance à suivre les traditions dès leur naissance jusqu’à leur mort. Ces us et coutumes ont bien entendu un lien avec les tabous dits « Fady ».

La grossesse et la naissance à Madagascar

La femme enceinte ne doit pas porter des objets attachés sur son corps, par exemple des « lambahoany » ou des foulards. Il lui est aussi interdit de s’asseoir devant la porte ou de mettre des nourritures dans sa poche. Selon les croyances, il faut éviter de manger des pattes de canard ou d’oies pour que les doigts du bébé n’aient pas leur forme, soit des pieds palmés.

D’autre part à la naissance, le placenta est à enterrer dans le jardin. En aucun cas, la personne qui le transportera ne doit tourner la tête. Autrement, le bébé aura des yeux qui louchent. Il est également de coutume de mettre un bracelet en raphia avec un bouton sur le bras du bébé lorsque ses dents commencent à pousser.

Le traditionnel « ala volon-jaza » et la circoncision

Lors de leurs découvertes culturelles à Madagascar, les plus chanceux auront certainement la chance d’assister à ces deux pratiques traditionnelles. Lorsque le bébé atteint l’âge de 3 mois, il est temps de lui couper les cheveux pour la première fois. Dans un plateau garni de bonbons et de miel, on sème une pincée de chevelure. Ce seront alors les personnes ayant de belles chevelures qui auront le plaisir de se servir en premier afin que le petit ait une coiffe similaire aux siennes. C’est le rite traditionnel du « ala volon-jaza » précédant la circoncision pour les garçons.

À l’âge de 3 ans les petits garçons se font ensuite circonscrire. Cette pratique est réalisée durant la saison hivernale australe pendant laquelle les plaies se referment plus vite. Dans la région du sud-est de Madagascar, on la pratique en collectivité. Il s’agit du « Sambatra » que les voyageurs pourraient découvrir en prenant part à une escapade sur mesure dans cette partie du pays.

Les cérémonies funéraires et le « Famadihana »

Pour chaque ethnie, la perception de la mort, les coutumes et les traditions se diffèrent. Par exemple, un père de famille au sud de l’île Rouge meurt. Le même nombre de zébus que son âge dont il est le possesseur doit le suivre. S’il est très vieux par conséquent, il aura une grande fête. Dans les hauts plateaux, notamment dans la tradition Merina, l’inhumation le mardi et le jeudi est interdite. L’enterrement doit avoir lieu pendant les autres jours de la semaine, en milieu d’après-midi ou juste avant le crépuscule.

Par ailleurs, le retournement des morts est l’une des traditions les plus connues et plus impressionnantes lors des découvertes culturelles à Madagascar. Le « famadihana » est l’occasion de renouveler les linceuls des ancêtres. En plus d’une cérémonie, il s’agit d’une démonstration de fortune pour certains. En tout cas, c’est une réunion familiale importante qui se pratique uniquement dans certaines régions de Madagascar, surtout sur les hauts plateaux. Une tradition menacée par le christianisme et qui d’ici peu risque de perdre de son ampleur.